Emma Souharce X Aya Metwalli
Ce concert marque une sortie de résidence et se déroule hors des murs du Commun, dans le village de la BIG niché dans le parc de la Perle du Lac. C’est l’occasion d’enfiler ton plus beau slip de bain.
Pour cette édition, Spielact se mue en fabrique sonore en croisant les musiciennes Emma Souharce et Aya Metwalli l’espace d’une résidence de création. Durant une semaine, ces dernières seront amenées à composer en binôme et en totale immersion dans les installations et les performances programmées au Commun. À travers ce processus, Spielact cherche, avec ses œuvres, à influer sur le processus de création des musiciennes tout en confrontant leurs milieux et pratiques sonores respectives. Le rendu sera dévoilé lors d’un live agendé le 7 juillet à la BIG.
EMMA SOUHARCE [ GVA ] Harshnoisette + Popnoise
Véritable fedayin des plus assourdissants souterrains sonores de Genève, Emma Souharce développe une recherche liée à l’effet des fréquences sur la perception, entre psychoacoustique, hypnose, catharsis et morsures auditives tous azimuts. Driftant sur une pop-noise qui tangue entre puissants feedbacks électriques et pulsations rythmiques home made, elle opère aussi bien en duo, avec Julie Semoroz (Semoroz/Souharce) et Daniel Maszkowicz (Biblioteq Mdulair), qu’en meute avec BOXING NOISE, une performance adossant l’entraînement de boxe à la noise avec Cyril Bondi, Erika Nieva Da Cunha et Julie Semoroz.
AYA METWALLI [ Égypte ] Drone + Dark Tarab
Biberonnée aux enregistrements d’Oum Kalthoum depuis sa plus tendre enfance, Aya Metwalli est une autrice, compositrice et interprète qui lacère ses madeleines de Proust à mesure qu’elle dissèque le tarab (pratique sonore du cru dans laquelle s’opère un ping-pong extatique entre l’artiste et le public, l’un.e reprenant une phrase musicale qu’il·elle décline crescendo, l’autre opposant des acclamations qui montent jusqu’à friser l’hystérie générale). Mêlant bourdonnement d’un drone bancal et froides vocalises, elle déclame des compositions minimalistes et semi-improvisées qui dénaturent le registre jusqu’à le propulser dans un univers postapocalyptique et radioactif. Progressivement, sa substantifique transe se voit flanquée d’un voile d’anxiété qui – lacéré d’un tabassage rythmique – laisse échapper quelques bribes de voix cryogénisée. Au final, ça revient rouler une pelle à la Faucheuse lors d’une expérience de mort imminente scénarisée par une telenovela égyptienne.
PARC DE LA PERLE DU LAC