Claire Logoz ◦ Quentin Markarian ◦ Nagy Makhlouf
→ Produire le genre : architecture et droit – Discussions croisées
Aborder les enjeux de l’architecture sous l’angle queer, c’est encore relativement nouveau, mais de plus en plus présent dans la réflexion qui cherche à concevoir des espaces inclusifs et respectueux de la diversité. Cette approche offre un cadre pour repenser la conception de l’espace en dehors des normes de genre traditionnelles, et pour créer des espaces qui reflètent la diversité et l’inclusion. Cette discussion fera le point sur la situation des minorités de genre et sexuelles en milieu carcéral et tentera de voir comment la construction de l’espace y joue un rôle primordial. Bien que la Suisse ait progressé en matière de droits des personnes LGBTIQ+, la discrimination et la stigmatisation persistent, en particulier dans les institutions pénitentiaires.
Trois intervenant·e·s prendront la parole, avant une discussion commune :
QUENTIN MARKARIAN (il) est doctorant au Département de droit public de l’Université de Genève et au Centre de recherches en droit pénal de l’Université libre de Bruxelles. Sa thèse concerne l’affectation des personnes trans dans les prisons françaises et suisses au regard de la règle de séparation des sexes. Ses recherches se situent plus largement à l’intersection du droit de la privation de liberté et des droits humains. À l’Université de Genève, il est également co-responsable de la Law Clinic pour les droits des personnes vulnérables.
CLAIRE LOGOZ (elle), architecte diplômée de l’EPFL en 2021, centre sa recherche sur la performativité de l’environnement construit. Elle a co-créé le cabinet Détritus en 2021, avec lequel elle peut continuer à étudier comment l’architecture matérialise des constructions sociales et politiques, tout en archivant des pièces du design postmoderne suisse.Elle enseigne également le cours DRAG(UE), qui introduit les notions de performativité et de genre dans l’environnement construit.
NAGY MAKHLOUF (il), diplômé en architecture de l’ENSA Paris-Malaquais en 2020, mène actuellement un doctorat aux laboratoires ALICE et RIOT de l’EPFL. Sa thèse porte notamment sur la réforme des politiques légales, financières et urbaines du logement pavillonnaire aux États-Unis, en tant que dispositif de production de la famille nucléaire, de genre et de race. Il a récemment contribué à la revue Trou Noir et à l’ouvrage collectif Unearthing Traces.
→ Réseaux sociaux + site internet: https://www.d.etrit.us/ | @klerlogoz | https://trounoir.org et @trounoir_org | @power.and.space
Évènement soutenu par le Service Agenda21-Ville durable de la Ville de Genève
LE COMMUN