Céline Peruzzo
Le travail de CÉLINE PERUZZO s’inscrit dans une tradition classique de l’art, dans le choix des matériaux ou du dispositif d’exposition, tout en y intégrant une approche plus intime, fragile qui a comme point de départ des objets familiers mis en relation avec des reproductions de parties de corps, son corps. Ces œuvres sont à la fois esthétiques et « unheimlich », un adjectif allemand dont la traduction française de Marie Bonaparte « d’inquiétante étrangeté » semble la plus adaptée. Son univers dans lequel des divinités féminines rencontrent des objets sublimés a souvent pris la forme d’installations. C’est tout naturellement qu’elle propose de s’occuper du Temple pour l’exposition/ville du festival Spielact. Elle donne alors carte blanche au scénographe quant à la forme de celui-ci, dans un souci d’uniformité entre les diverses interventions artistiques qui habitent le bâtiment du Commun, mais surtout pour se prêter au jeu de l’action/réaction/interventions face à un espace donné. Lorsqu’on la questionne sur la nature des pièces présentées, elle évoque des pieds, drapés de corps alanguis dans une prière (éternelle). Le Temple accueillera durant l’exposition l’artiste Alexia Turlin pour travailler son squelette mou dans une pratique du Yin Yoga.
J’imagine des pièces en tissus rempli d’une matière de remplissage. Un peu comme des «sacs»…
LE COMMUN