Sabrina Röthlisberger
SABRINA RÖTHLISBERGER BELKACEM (elle, *1988, Saint-Julien-en-Genevois) est diplômée de la HEAD – Genève en 2016, puis lauréate du Prix New Heads BNP Paribas et des Bourses déliées du FCAC. En 2019, elle termine une résidence du Swiss Institute de New York avec ProHelvetia et participe aux Swiss Art Awards.Travaillant dès cette époque régulièrement avec le Centre d’Art de Genève, elle est très active sur la scène suisse et depuis peu à l’international. Son travail a été présenté notamment au Musée d’Art Moderne d’Oran, Algérie ; aux Urbaines, Lausanne ; à la Maison populaire de Montreuil, Paris ; au Kunstmuseum de Berne ; au Kunstmuseum de Thoune ; à la Kunsthalle d’Osnabrück en Allemagne et à la Biennale de l’Image en mouvement, Pékin, Venise et Taipei, entre autres. Elle a entre autres produit un film pour la dernière édition de la Biennale de l’image en mouvement21. Elle est actuellement représentée par la galerie Gaudel de Stampa (Paris), collaboration démarrée en 2020.
Sa pratique est centrée sur la question de la transformation, la multiplicité des identités, la guérison ainsi que sur une réécriture plus inclusive de l’histoire de l’art. De la sculpture à la poésie, de la performance à la vidéo, et plus récemment vers la musique et la peinture grand format, ses œuvres sont habitées par des personnages dont les dons extraordinaires n’ont d’égal que les malédictions qui les affligent. Le glamour des sorcières, ce don de métamorphose, y est relu à travers le prisme de la monstruosité en tant que force émancipatrice. Ses dernières œuvres, telles que Le Sang, performance et recueil de poèmes, Santa Sangre ou Vénus convalescente sont inspirées de ses propres expériences de vie mises en lien avec des œuvres majeures de l’histoire de l’art, exploitant la tension entre initié et profane mais aussi les dualités entre corps sain et corps malade, vie et mort, science et magie.
Mes douleurs, mes achèvements, mes progrès et mes victoires en tant que femme, en tant qu’artiste et en tant que patiente y sont convoquées et contextualisées, comme légitimées au travers de symboles clés de l’histoire de l’art, questionnant politiquement qui est légitime de créer et d’exister en tant qu’artiste et pourquoi.
LE COMMUN